Bilan d’étape 2 28/7 La Grande Motte à Portiragnes #valvertontheroad 

Il est 6h et je m’apprête à partir vers Carcassonne, grimper vers la ligne de partage des eaux entre la Méditerranée et l’Atlantique.

J’ai encore une fois la chance d’avoir eu un repos très réparateur et de pouvoir envisager de continuer à avaler mon parcours éléphant par petites bouchées. Plaisir aussi de passer la soirée avec mes vieux et excellents amis, pour une étape douceur comme dit Laurence. 

Sur le plan physique cela se passe plutôt bien, il faut juste accepter cette lenteur due au chargement à tirer avec mes gambettes faibles. Seule inquiétude réelle le genou gauche qui est parfois douloureux,  j’ignore pourquoi. En tous cas j’ai de l’énergie.  Je fais attention d’éviter déshydratation et fringale.

Cette étape m’a mené au travers d’espaces dont seuls la marche ou le vélo peuvent faire envisager la majesté. Longer les étangs a duré des heures, regard au loin, piste inégale,  cagnard physiquement palpable.

Sans bagnole, la vie est plus frivole.

Pénible approche de Sète avec des camions des bagnoles des motos des usines de la 4 voies vas y roule dans les débris de bord de chaussée.  

Récompense à midi, en images.

Encornets et moules farcies à la Setoise
La corniche sétoise
Là j’ai grimpé avec mon barda. J’étais au max 🙂

La traversée de Sète est une fournaise. Heureusement un peu plus loin douche glacée aux plages du Lido (top) puis départ vers Agde en longeant une série de plages magnifiques que je ne connaissais pas. Bonne piste cyclable, toujours cette chaleur folle, ce petit vent latéral.  

C’est long. Je sèche je bois je pédale jusqu’à l’hypnose. C’est beau. La colline d’Agde me nargue au loin. Antonio et Gérald doivent venir de Portiragnes à ma rencontre. Je faiblis comme ma batterie. En toute sérénité : je m’en moque je ne pense qu’aux km à avaler. Pause : je ne suis pas seul à tirer la langue. Cyclotouristes isolés dans la faune des plagistes. Sous endorphines. Silencieux dans le bruit des vacanciers. Crasseux chez les élégants. 

Il faut continuer, coûte que coûte.  Le dernier % du mobile me donne rdv à la gare. Mes derniers % me font traverser pistes pourries et zones commerciales. Je n’ai rien à faire ici. C’est déshumanisé et je suis cuit. Je croise quelques clodos en traversant les zones de livraisons. Pauvre monde, compassion temporaire. 

Oasis. Terrasse. Mes amis sont là. J’ai survécu aux fous du volant. Joie de retrouver les siens, comme si on s’était quittés hier. Inestimable valeur de ces liens inoxydables. Mes potes.

Comme ce rab de route/15 km est difficile ! Ils sont fringants les amis. Heureux qu’un bbq nous attende, la piscine, les enfants grandis, du rosé, Amaury mon filleul  ( je vous laisse remettre ces items dans l’ordre).

Il doit exister de meilleur convive qu’un cycliste qui a passé la journée dans la fournaise 🙂 Merci Cécile et Laurence pour vos attentions. Je repars en pleine forme.
Direction l’Atlantique si Dieu prête vie à mon genou. 

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